sábado, 4 de março de 2017

OS JOVENS NO IMPÉRIO ROMANO



Cambridge University Press, 2011

Être enfant à Rome

Un garçon de douze ans pouvait être choisi comme partenaire sexuel par un patricien romain s’il était fils d’esclave. Les enfants de citoyens, eux, vivaient dans un cocon. Au-delà de ce contraste saisissant, la tendance actuelle des historiens à récuser l’existence de sentiments affectifs des parents pour les jeunes ne fait pas l’unanimité.


Roman children often seem to be absent from the ancient sources. How did they spend their first years of life? Did they manage to find their way among the various educators, often slaves, who surrounded them from an early age? Was Roman education characterised by loving care or harsh discipline? What was it like to be a slave child? Were paedophilia and child labour accepted and considered 'normal'? This book focuses on all 'forgotten' Roman children: from child emperors to children in the slums of Rome, from young magistrates to little artisans, peasants and mineworkers. The author has managed to trace them down in a wide range of sources: literature and inscriptions, papyri, archaeological finds and ancient iconography. In Roman society, children were considered outsiders. But at the same time they carried within them all the hopes and expectations of the older generation, who wanted them to become full-fledged Romans.


Il existe étonnamment peu de bonne poésie sur les très jeunes enfants. Peut-être est-ce dû au manque de sommeil : pendant les premiers mois, il est déjà difficile de ne pas oublier de sortir les poubelles, alors écrire des poèmes… Le premier, sans doute, à avoir sérieusement tenté d’évoquer le monde de la prime enfance fut l’auteur latin Stace, contemporain de l’empereur Domitien, au Ier siècle de notre ère. Dans l’un de ses textes les plus surprenants, il prend dans ses bras un nouveau-né qui « respire l’air nouveau en poussant des vagissements tremblants ». Petit à petit, il apprend à interpréter les requêtes inarticulées de l’enfant et à panser ses « blessures cachées ». Plus tard, une fois que le bébé a appris à ramper, Stace le soulève et l’embrasse, tant et si bien que, bercé dans les bras de l’écrivain, il est peu à peu gagné par le sommeil. Le nom de Stace sera le premier mot prononcé par le bambin, et son visage lui servira de « premier joujou ». Combien d’autres poètes, dans n’importe quelle langue, ont décrit l’expérience qui consiste à se faire triturer le visage par un bébé fasciné ?   Instincts paternels Le choc n’en est que plus rude lorsqu’on découvre que ce petit garçon n’était pas le fils de Stace, mais son esclave. « Il n’était pas de ma lignée, pas plus qu’il ne portait mon nom et n’avait mes traits ; je n’étais pas son père […] non, il était à moi, c’était ma propriété (1). » Il s’agissait d’un verna, un enfant « élevé…

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