terça-feira, 3 de novembro de 2015

MATHIAS ÉNARD




O escritor francês Mathias Énard é o vencedor do Prémio Goncourt 2015, atribuído ao seu livro Boussole.

Sobre a obra, transcreve-se a notícia de "Le Point":


Boussole. Parce que nous sommes tous désorientés par ce qui se joue en Syrie, dans le Kurdistan irakien, ou dans cet Iran qui réintègre le great game mondial ? Urgent besoin d'une boussole : ainsi pourrait-on expliciter le titre du 10e livre de Mathias Énard, prix Goncourt des lycéens en 2010 avec Parle-leur de batailles, de rois et d'éléphants. Cette fois-ci, nous sommes dans une autre ville-frontière, Vienne, dans ce qui fut le cœur de la Mitteleuropa mais aussi la porte de l'Orient. « Porta orientis », disait Hoffmannstahl. Dans Boussole, l'Est lointain s'incarne en une femme, Sarah, fantôme aimé, chercheuse de choc, poursuivie en songe mais aussi en chair par le narrateur Franz Ritter, musicologue de son état, volontiers opiomane, qui, une nuit où la pluie tape sur les carreaux de son logement de la Porzellangasse, va tenter de ranimer une dernière fois le cadavre des souvenirs.

Qui était Sarah ? Qui est Sarah ? Une spécialiste des orientalistes, ces explorateurs ouverts à tous les vents du désert. Des dynamiteurs de préjugés, des fanas du mélange, dont on cherche, aujourd'hui, en vain les héritiers. Énard lui même ? Dans un texte plein de méandres, proche de l'inventaire ivre et scintillant, bodybuildé aux références littéraires, scientifiques, géographiques, qui serait le frère oriental de Zone, le flux de conscience de Franz s'épanche, voyage, regrette, espère. « L'existence est un reflet douloureux, un rêve d'opiomane. » De la pâte brune il sera beaucoup question, fumée derrière de lourds rideaux en tissu d'Alep, mais aussi de Gustav Mahler et des « pieds arabes » de Lamartine, des amoureux Majnoun et Leyla, d'une Turque contemporaine au pull rouge et moulant et « aux yeux de houri », de la fortune de « l'association sexualité-Orient-violence », de la comtesse d'Andurain – tenancière d'hôtel (mais lequel !) à Palmyre – qui voulait être la première Européenne à faire le pèlerinage de La Mecque, et enfin des Mille et Une Nuits et de La Recherche du temps perdu. Perdu, vraiment ?

Li de Mathias Énard, Zone, uma viagem pela geografia e pela história. Lerei Boussole certamente.

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