quinta-feira, 14 de abril de 2011

A VIDA PRIVADA EM PERIGO



 
 O QUE NOS ESPERA É MUITO PIOR DO QUE O BIG BROTHER


L'explosion des technologies numériques met "la vie privée en péril", s'alarme dans un livre publié jeudi 7 avril Alex Türk, président depuis sept ans de la Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil), en proposant des mesures d'urgence.

"Si on n'y prend pas garde, d'ici 2020, ce sera irréversible, nous aurons perdu une part de nos libertés au profit des technologies et ça, je refuse, c'est inacceptable", a-t-il déclaré à l'AFP.

L'ouvrage dresse un catalogue des innovations technologiques, vidéosurveillance, biométrie, géolocalisation, réseaux sociaux sur internet. Il évoque "l'invasion des puces", comme autant de dangers potentiels pour les libertés et l'intimité.

Parce qu'il n'est pas question de mettre un coup d'arrêt à ce développement, il appelle chacun à "prendre ses responsabilités" et fait trois grandes propositions.

La première, explique-t-il à l'AFP, "est pédagogique: il faut expliquer, aux jeunes en particulier".

La deuxième, c'est "que la technologie peut résoudre les problèmes de la technologie: mais le problème, c'est qu'il faut financer les études qui permettraient de mettre en place des mécanismes garantissant la protection des données". "Là, ça n'avance pas".

La troisième, c'est "qu'on ne peut pas continuer comme ça, avec un système dans lequel les Européens en Europe n'ont pas le droit à la protection du droit européen". Aujourd'hui, constate Alex Türk, "le développement de Facebook et de Google se fait dans le cadre du droit américain et ce, en Europe".

"Il faut que les gouvernements se concertent, pour aboutir à une position très forte de l'Union européenne (...) et qu'ensuite on se tourne vers les Américains, les Asiatiques, pour mettre en place un mécanisme juridique protecteur des droits des citoyens sur le plan international", résume-t-il.

Selon lui, deux occasions se présentent: "les travaux qui démarrent sur la révision de la directive de 1995", jusqu'à présent référence européenne en la matière, et le "G8 du web" qui doit précéder le sommet du G8 prévu fin mai en France.

"Je sais bien que ça va être très long, mais en tant que président de la Cnil, je dois dire que d'après ce que je constate, l'exercice de nos libertés individuelles, la protection de notre intimité, de notre identité, sont réellement en danger".

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